A ma descente d’avion, je me prends des kyats d’une ATM, puis une carte SIM de la société MPT. Tout est super ! Mille kyat valent 1$CAD alors que 1300 kyat équivalent à 1$USD. Je partage un taxi avec Courtney, une fille de 27 ans de Calgary, qui est en Asie pour 2 mois. Ça nous coûte 7$ et, à cause du trafic, ça a pris presque 2 heures. Je dors au Agga Guesthouse pour 11$ la nuit en dortoir de 6 lits, avec wifi et toilette partagée. C’est tranquille et situé tout juste à l’ouest du quartier chinois et à moins de 20 minutes à pied de la pagode Sule, de la gare de trains et des marchés principaux. Il y a un dépanneur au coin de la rue et des gargotes de bouffe de rue et de fruits tout près.
Après mon installation, je m’arrête au coin de la rue (1785) pour souper d’un peu de riz, de ce que je croyais être du bœuf et qui s’est avéré être du foie de poulet et d’un légume vert inconnu (1770). Très bon ! Alors qu’en Thaïlande, chacun a sa spécialité, ici, tous peuvent servir une dizaine de plats avec riz ou nouilles. Mon guide Routard appelle ça, le buffet birman.
Puis, je pars marcher le long de la rivière Yagon. La Promenade est horrible : mal éclairée, trottoir défoncé, rue ensablée ! Bref, s’il n’y avait pas de femmes qui marchent seules sur cette avenue, je foutrerais le camp d’ici pour rejoindre une rue moins inquiétante. Un peu plus loin, vers 18h15, au coin de la 18e rue, il y a plein de long tail qui transportent 20 personnes à la fois de l’autre côté de la rive. Comme s’il s’agissait de traversiers ramenant des travailleurs à la fin de leur journée sur la rive sud tout en croisant un énorme porte containers (1775). Plutôt risqué comme traversée !
Je quitte le bord de l’eau et je poursuis vers l’est ma marche sur la rue Strand. Rue bruyante et laide qui me mène à la rue de la pagode Sule. Enfin, qq chose d’agréable à voir ! Il fait nuit noire ; j’enfile cette rue qui suit un parc que je ne vois pas jusqu’à la pagode qui est inondée de lumière (1776). J’entre la visiter (1780,1781).
Cette pagode de 50 mètres de haut, située au beau milieu d’un carrefour giratoire dangereux, est superbe. Elle est entourée de plusieurs temples et pagodons. C’est un havre de paix au beau milieu du trafic intense. C’est bien le 1er temple que je vois qui semble bien entretenu. Il aurait été édifié 300 ans avant notre ère sur un îlot au milieu d’un marécage que les Anglais ont comblé. Ce lieu est le km 0 du Myanmar. Je reviens par le quartier chinois.
Mon rhume semble fini.
Je perçois déjà plusieurs différences avec la Thaïlande :
La conduite automobile est à droite depuis 1974 mais le volant est resté à droite
Le klaxon domine tous les bruits ; il est utilisé pour signaler sa présence derrière, pour dépasser, pour alerter un client, pour avertir que l’on tourne dans une rue sans pouvoir voir ce qui s’en vient, quand l’on passe au feu rouge, etc…
Les piétons sont encore plus la cible des automobilistes ; traverser une rue est un acte de foi
Les motos/scooters sont interdits dans Yangon
Je trouve la ville plus insalubre et miséreuse que Bangkok
La préparation de la bouffe de rue est moins hygiénique ; ma digestion s’en ressent déjà
Les gens mangent assis sur des chaises de plastique de la grandeur d’un salon de thé pour enfants ; la table est assortie ; le thé vert est toujours sur la table et gratuit ; le repas est accompagné d’une petite soupe et d’une petite verdure accompagnée d’une sauce brune
Les femmes se maquillent avec du thanakha ; c’est le produit de beauté des Birmanes ; c’est une crème jaunâtre qu’elles se mettent surtout sur les joues, en cercle ou en formant un carré ; il s’agit d’une pâte obtenue d’un arbre du Myanmar, le thanakha ; ça protège du soleil
Les hommes portent des longyi, sorte de jupe birmane, semblable aux sarongs polynésiens
Certains mastiquent des noix de bétel écrasées et enroulées dans une feuille de bétel qui leur rougissent les dents ; régulièrement, tout comme la chique de tabac, ils crachent une giclée de salive qui est rougeâtre ; c’est plein de traces rouges par terre ; dégueulasse !
Les temples sont moins nombreux et moins bien entretenus
Les prix sont légèrement inférieurs à Bangkok : essence : 0,65$ vs 0,90$ ; clémentines, lait de soya, eau, bus de longue distance et bouffe de rue à prix un peu inférieur ; bus de ville et taxi est beaucoup moins cher ; prix semblable pour les auberges
Les tricycles transporteurs ou trishaw ont leur siège sur le côté et promènent 2 clients, dos à dos
Les jeunes pratiquent un sport de style volleyball mais avec la tête et les pieds seulement (1771)
Pour les photos, copier ce lien dans votre fureteur:
http://1drv.ms/1NF0p04
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